Terra Urbana

Réseau de mutualisation de connaissances et de savoirs

Collectivités, administrations, chercheurs, réseaux d’intervenants sur la ville

Saisir et comprendre les dynamiques des territoires urbain

    • Rapprochement cartographique de données
    • Analyse et diagnostic partagés, veille et anticipation
    • Protocoles de travail collaboratif et fonctionnement en réseau

La Ville est en perpétuel mouvement. Démographie, situation sociale des ménages, diversité des héritages et des formes d’expression culturelle, urbanisme et logement, économie résidentielle et productive, emploi salarié, commerce et artisanat, etc. Autant de facteurs interdépendants qui façonnent la ville tout autant qu’ils sont le produit de dynamiques spécifiquement locales ou de portée supérieure, qui se conjuguent ou se contrarient, et exercent leur action sur les conditions d’existence des citadins.

Comment saisir ces dynamiques, en comprendre les ressorts et les impacts dans une approche facilitant le partage de l’analyse entre les acteurs et la détermination concertée de champs d’action ? Ces dynamiques se retrouvent-elles d’une ville à l’autre ? Dans quelles circonstances et contextes ? Sont-elles proprement locales ou sont-elles inscrites dans des échelles supérieures (région, pays …) ? Quelles sont les incidences de ces dynamiques sur les conditions d’existence et d’action des groupes sociaux, des associations, des entreprises, des acteurs publics ?

Complémentaire aux outils et aux dispositifs d’observation classiques de la ville et de ses mutations (agences d’urbanisme, programmes d’études et de recherche, dispositifs d’évaluation, SIG …), le projet Terra Urbana s’en distingue par ses objectifs, ses méthodes et son fonctionnement.

Comprendre pour donner prise à l’action


 

Terra Urbana poursuit deux finalités :

  • Saisir et comprendre les dynamiques des territoires urbains à travers une démarche raisonnée et dynamique de rapprochement cartographique de données,
  • Partager
  • l’analyse et les connaissances mobilisées dans cette démarche avec les acteurs variés qui interviennent sur la ville et son développement social et urbain.

Spécificité de la démarche Terra Urbana

Les trois piliers du projet.

1 - La carte comme médium facilitant l’appropriation des données et leur partage.

Terra Urbana mobilise un outil et une méthodologie développés par Cité Publique, spécialement dédiés à la présentation dynamique et commentée de données cartographiées, comme support de réflexion pour des groupes d’acteurs :

La méthodologie proposée ici repose sur une approche géographique de la coprésence des phénomènes sociaux, économiques, urbains environnementaux … représentés par des données ou des ensembles de données. La coprésence de deux phénomènes caractérise le territoire mais n’implique pas pour autant la corrélation des phénomènes. La comparaison des territoires contribue à contextualiser les situations de coprésence et peut permettre de distinguer des configurations typiques.

La mobilisation des savoirs scientifiques, expérientiels, institutionnels des participants permet de formuler des hypothèses et de proposer des interprétations contextualisées des rapports entre les différents phénomènes.

 

Trois apports de cette démarche doivent être particulièrement soulignés :

  • En mobilisant un langage graphique (qui, de plus, est ici animé), la carte permet un accès facile au raisonnement sur les données statistiques.
  • Le rapprochement cartographique de données permet non seulement une approche contextuelle des phénomènes sociaux, urbains, économiques, culturels, mais il permet aussi de mieux comprendre les interdépendances qui les relient.
  • En conjuguant les échelles d’observation et les mailles (zonage des cartes), et en procédant à des comparaisons géographiques, le rapprochement cartographique de données contribue de plus à distinguer les effets proprement localisés ou les dynamiques d’interdépendance d’échelle supérieure.

2 - Des supports et des protocoles de travail destinés à soutenir des formes collaboratives de production et de partage de connaissances et de savoirs.

Un support pour l’animation de processus de travail collectif

  • Capacité de mobiliser instantanément de larges répertoires de données et de les mettre en carte en quelques clics.
  • Gestion interactive de la carte et des données (zoom, choix des graphiques ponctuels, taille et couleurs, classes, sélection des graphiques de synthèse) 
  • Une méthodologie d’accompagnement de la construction collective de connaissances.

Des modalités et des outils de mise en forme qui facilitent la production collective et la capitalisation

  • Une spécificité de l’interface Terra Urbana est la possibilité d’enregistrer en temps réel des cartes statistiques en intégrant des boutons dans des textes. Les "hypertextes" ainsi constitués de cartes commentées conservent le caractère interactif et dynamique des données et des cartes, base qui peut être enrichie par les participants dans le cadre d’un travail individuel ou sur un mode collaboratif dans le cadre des sites dédiés.

3 - Un fonctionnement en réseau pour mutualiser les expériences, enrichir les analyses et proposer des économies d’échelle aux groupes participants (acteurs des différentes villes ou territoires, institutions, partenaires sociaux, réseaux associatifs, chercheurs …).

Au sein de la plate-forme Terra Urban, chaque groupe peut disposer d’un site dédié qui présente des fonctionnalités interactives et dynamiques permettant de manier les cartes et les données, de réaliser des hypertextes, de les publier ou non sur le site, de créer de nouvelles pages Web ...

Ces sites dédiés offrent plusieurs opportunités :

  • Permettre aux groupes d’acteurs réunis sur un projet de disposer des résultats de leur travail, de le poursuivre sur un mode collaboratif, avec un appui adapté de l’équipe Terra Urbana.
  • Permettre à l’équipe d'Terra Urbana de soutenir en continu les groupes territoriaux, ateliers … tout en minimisant la charge logistique.
  • Permettre la diffusion, dans le réseau, des résultats des travaux des différents groupes ou partenaires : tant sur le plan méthodologique, qu’en matière de résultats.
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Les outils

L’ensemble des outils et supports techniques du projet ont été développés par Cité Publique

(Cf. historique du projet) dans le cadre de son activité de R&D.

Spécificités des applications
Les outils sont développés en technologie Web (conformes au standard W3C). Ils sont dédiés au navigateur Firefox (spécialement Firefox 3) et sont réalisés en open source – sous licence GNU GPL et donc gratuits.

Les fonctionnalités utilisateur (affichage interactif des cartes et des données et consultation hypertextes de commentaires interactifs) sont intégralement portables (multi-plateformes) et ne nécessitent pas d’installation (simple copier / coller d’un dossier).

Seules les fonctions de back-office nécessitent un serveur.

L’installation de packages grand public du type WampServer ou Easy Php sur un ordinateur local, suffit au fonctionnement de l’ensemble des outils.
L’installation est compatible avec tout serveur distant disposant d’une distribution php5, Apache, MySQL, et d’un encodage Utf-8 par défaut.

A - L’Interface GaïaMundi

Outil interactif de rapprochement cartographique de données statistiques.

 

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Fonctionnalités utilisateurs

Spécialement destinées à l’animation de groupes de travail, en séance de travail regroupées, ou à distance, en mode collaboratif.

 

Affichage souple et dynamique des cartes et des données :

  • Affichage de cartes, projections de données statistiques en coloriage du fond ou en figures ponctuelles (cercles, flèches étoiles etc.).
  • Capacité de mobiliser instantanément de larges répertoires de données et de les mettre en carte en quelques clics.
  • Affichage de graphiques de synthèses (histogrammes simples ou multiples, courbes … ) qui permettent de dresser des profils comparés des territoires et/ou de procéder à des analyses monographiques en mobilisant des larges sources de données.
  • Gestion interactive de la carte et des données (zoom, choix des graphiques ponctuels, taille et couleurs, classes, sélection des graphiques de synthèse) :
  • gestions des classes par quantiles,
  • palettes de couleurs hiérarchiques ou logiques,
  • module d’analyse permettant l’analyse graphique et géocodée des distributions statistiques en un clin d’œil (outil d’analyse et de ciblage),
  • traçabilité des correspondances géostatistiques.

L’une des particularités la plus attrayante est l’outil interactif de variation des bornes de classes qui permet de faire varier les seuils de classe et de modifier la carte instantanément (recherche de minima et des maxima, visualisation des processus d’affectation des territoires par un phénomène …).

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Fonctionnalités dédiées à la production et à la diffusion de contenus

 

La carte et le commentaire

  • Une spécificité de l’interface GaïaMundi est la possibilité d’enregistrer en temps réel des cartes statistiques en intégrant des boutons dans des textes. Les "hypertextes" ainsi constitués de cartes commentées conservent le caractère interactif et dynamique des données et des cartes (et permettent donc à l’utilisateur de tester lui même les hypothèses ou les démonstrations, de comparer avec d’autres données ou contextes …).

Cette fonctionnalité présente deux avantages remarquables :

  • La possibilité de stoker de manière dynamique les éléments clés d’une analyse, de revenir dessus pour la compléter, puis de la restituer sous forme conviviale (adaptée au travail d’investigation, au travail en groupe et en particulier au mode collaboratif propre aux technologies Web),
  • La faculté de rendre accessible au profane des raisonnements complexes en les présentant sous la forme de scénarios dynamiques et en lui laissant la possibilité de tester sa compréhension.

Architecture des données et des cartes

Basée sur une technologie client (c’est l’ordinateur de l’internaute qui travaille) et fonctionnant parfaitement hors connexion, les fonctionnalités utilisateurs mobilisent toutefois des volumes très importants de données sans pour autant recourir à des bases de données. Un concept de meta-données propres au projet GaïaMundi permet non seulement de mobiliser des répertoires étendus de données mais aussi de les échanger d’une carte à l’autre, d’une plateforme à l’autre, en quelques clics. Une plateforme GaïaMundi est ainsi conçue pour devenir un silo de données d’un nouveau type, extensible, interconnectable avec d’autres silos, et aisément maniables par des équipes non spécialisées en SGBD.

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Fonctionnalités de Back Office 

 
  • Intégration de nouvelles cartes,
  • Intégration et calcul élémentaires de données (sommations, division, additions et soustractions, pourcentages, taux de variation),
  • Façonnage des menus et des légendes,
  • Transferts de données d’une carte à l’autre,
  • Transfert de données, cartes et hypertextes d’une plateforme à l’autre.

 

B - Les réseaux de sites Web collaboratifs

Capitaliser, échanger, publier les travaux.


Ce réseau a été développé pour faire face à trois besoins :

  1. Permettre aux groupes d’acteurs réunis sur un projet de disposer des résultats de leur travail, de le poursuivre sur un mode collaboratif, avec ou sans l’intervention directe de l’équipe de Terra Urbana, ou bien avec un appui à distance
  2.  Permettre à l’équipe de Terra Urbana de soutenir en continu les groupes territoriaux, ateliers … tout en minimisant la charge logistique. Les sites permettent soit de nourrir le travail les groupes à partir d’éléments mis à disposition sur leur site dédié, soit de générer à distance la part de travail réalisé par l’équipe Terra Urbana dans le cadre des projets de territoire ou autres … (façonnage des cartes, synthèse des réunions, mise en scènes de données réalisées par l’équipe …).
  3. Permettre la diffusion, dans le réseau, des résultats des travaux des différents groupes ou partenaires : tant sur le plan méthodologique, qu’en matière de résultats.

 

Mais cette mise en réseau vise aussi à stimuler l’appropriation de la démarche de rapprochement de données cartographique par les participants aux groupes. Chaque site dispose ainsi de fonctionnalités interactives et dynamiques permettant de manier les cartes et les données, de réaliser des hypertextes, de les publier ou non sur le site dédié, de créer de nouvelles pages Web dans le site dédié ... Selon des modalités pratiques, aussi simples et accessibles que possible à tout type de participants, moyennant une journée de formation et les services de l’assistance technique à distance proposée par le réseau.

 

Autonomie éditoriale des sites du réseau

Chaque groupe qui dispose d’un site peut décider de sa politique éditoriale à destination des membres du groupe. (Deux pages des sites dédiés sont des pages alimentées par l’équipe d’animation Terra Urbana (infos réseau et liens). Les autres sont générées par les groupes directement).

Les sites du réseau sont des sites de travail. Ils sont donc a priori destinés à un fonctionnement Intranet. Leur design est rustique. Ils peuvent cependant rapidement être " relookés" si le groupe souhaite ouvrir l’accès à d’autres publics que les participants du groupe.

 

Sites et lieux

Au principe de l’organisation du réseau il y a l’idée d’articuler les notions de Site et de Lieu, au sens pratique comme au sens anthropologique de ces notions (le site comme point de mire, point de référence, localisé et le lieu comme espace temps de la fréquentation, lieu des pratiques réelles, lieu de rencontres).

Le réseau en étoile constitué par la plateforme GaïaMundi (site parrain) et les sites associés (sites filleuls) a été réfléchi pour permettre au réseau Terra Urbana de travailler cette articulation "Site et Lieu" à la fois à travers l’intervention en appui aux groupes et à travers l’animation du réseau de sites.

A travers cette articulation entre site et lieu, il s’agit d’inscrire l’activité de rapprochement cartographique de données dans une perspective de renouvellement des modes de coopération dans l’action sur les thèmes abordés. Cependant, l’action ne se produit pas sui generis, elle résulte avant tout d’une activité de travail d’acteurs et, tout au moins dans l’esprit de la démarche Terra Urbana (approches partagées, interactives et collaboratives), le succès d’une action reposant sur une approche partagée des problématiques implique nécessairement des formes adaptées de coopération dans le travail entre acteurs, soient des formes de coopération qui ne peuvent se résumer aux seuls rapports inter institutionnels et distributions de rôles.

En ce sens, le travail en réseau a aussi pour finalité d’appuyer des démarches collaboratives sur site (avec d’autres acteurs : institutions associations, groupes socioprofessionnels, citadins …), conduites par les collectivités ou les institutions engagées dans un projet d’atelier de cartographie statistique.


 

C - La banque de dépôt

de cartes et de données

Partager les matériaux de base.

 

Si, en matière de fonds de carte, comme en matière de données, les besoins des membres du réseau sont généralement spécifiques à leur territoire, il n’en demeure pas moins qu’une part des ressources dans ces deux domaines peut être partagée en proposant au réseau à ses membres, à la fois une économie d’échelle et un gain qualitatif.

L’économie d’échelle provient d’abord du fait que la plupart des fonds de carte utilisés dérivent, ou sont directement liés, à des appareils statistiques des fournisseurs publics de données (Insee, ministères, Assedic, …). Concernant les zonages administratifs (communes, cantons etc.), pour ces fournisseurs de données, c’est la commune qui fait fonction de maille élémentaire à laquelle se réfèrent la plupart des bases de données statistiques accessibles. Quant aux zonages d’études officiels Iris et zones d’emploi, ils font eux aussi référence à la commune : Iris en est une subdivision et la zone d’emploi en est une somme.

La plupart des données statistiques publiques sur les populations est ainsi, sous certaines conditions, disponible en zonage d’étude Iris, comme en zonage communal, à l’échelle nationale. De même que sont disponibles les données géocodées permettant de générer tout fond de carte infranational en lien avec ces principales données publiques.

L’acquisition, la maintenance et l’actualisation gagnent ainsi à être mutualisées, de même que les traitements opérés sur ces données, afin d'effectuer une reproduction d’un territoire à un autre.

Reste que de nombreux systèmes de données utiles à l’analyse des dynamiques urbaines ne sont pas regroupés selon ces zonages, ou bien ne le sont que dans certaines régions, circonscription ou villes, tandis que les données produites par l’administration ou les dispositifs locaux ne sont pas non plus systématiquement géocodés (données HLM, données des dispositifs d’insertion, de santé etc.). Les méthodes, les procédés et les outils de géocodage, coûteuses et difficilement accessibles à une collectivité ou une institution seule, apparaissent ainsi comme de précieux biens communs pour le réseau.

Deux intérêts de la mutualisation doivent être particulièrement soulignés ici :

  • La constitution de fonds de données de référence mobilisable dans les différents chantiers. Des conventions peuvent être passées dans ce but avec des fournisseurs de données nationaux, le réseau peut acheter des données …
  • La possibilité pour chaque collectivité ou institution partenaire de proposer les services du réseau, sous couvert de clauses ad hoc techniques et déontologiques, pour traiter les données d’une institution territorialisée qui ne serait pas déjà équipée pour géocoder ses données, facilitant ainsi sa contribution à un chantier d’étude.

 

Enfin, il faut aussi souligner deux raisons qui conduisent à une production et un stockage en réseau, spécifique au matériau cartographique. L’adaptation des fonds de cartes aux protocoles techniques de l’interface GaïaMundi et la nécessité d’un travail cartographique proprement dit. En effet, une intervention en géographie - cartographie reste requise dans la plupart des cas tant pour l’adaptation à l’interface GaïaMundi que pour le façonnage initial de cartes adaptées aux besoins. Car, bien que la plupart des fonds de cartes peut être dessinée par des automates, la compétence en géographie – cartographie est nécessairement mobilisée pour :

  • Contribuer à définir les bonnes échelles d’analyse et par conséquent les bonnes maille ou zonages,
  • Contrôler les maillages automatiques et les redessiner pour contrer les erreurs systématiques des procédés de généralisation,
  • Concevoir les couches additionnelles ou éléments de positionnement (fleuves, routes, etc.),
  • Contribuer à la construction de typologies statistiques permettant de contextualiser les approches cartographiques locales …

De même est aussi requise une compétence en SIG (système d’information géographique) pour extraire des SIG les informations statistiques, permettant de rapprocher dans un même zonage, les données physiques (cadastre, bâtiments, éléments environnementaux …) et les données relatives aux personnes et aux organisations.

L’ensemble des ces données et cartes est rassemblé dans une banque de dépôt dans laquelle chacun des membres du réseau peut puiser en tant que de besoin, individuellement ou dans le cadre de groupes de travail.

Ce dépôt, appuyé sur des supports techniques développés spécialement pour l’interface de cartographie statistique GaïaMundi comporte deux volets :

  • Un dépôt de fonds de cartes vierges
  • Il suffit de les télécharger via une procédure intégrée dans GaïaMundi, puis d’intégrer des données indexées sur le zonage géographique du fond de carte.
  • Un dépôt de cartes stocks, c’est à dire de fonds de cartes assorties de panels de données
  • choisies. Il s’agit de fonds de cartes standard auxquels sont associés des panels thématiques de données (par exemple une carte des communes de telle agglomération avec une sélection de données du recensement …). L’intérêt de ces cartes stocks réside dans le fait que GaïaMundi dispose d’une fonction de transfert des données d’une carte à l’autre dès lors qu’elles ont la même maille et que leurs échelles sont emboîtées. Par exemple, plusieurs villes d’une même agglomération peuvent ainsi télécharger chacune des cartes stocks thématiques à l’échelle de l’agglomération puis sélectionner les données qu’elles souhaitent spécifiquement utiliser pour une étude locale, les transférer sur des échelles inférieures ou les rapprocher d’autres sources de données à la même échelle… Les cartes stocks sur les thèmes classiques du recensement, de l’emploi, de la fiscalité etc. sont ainsi d’une utilité courante.

D - Une banque de cas

La banque de cas se construit progressivement avec l’expérience du réseau. Elle permet d’orienter le travail des groupes de travail ou des membres séparément en apportant des renseignements utiles sur la conduite de chantier (qu’est-ce qui a déjà été fait, selon quels procédés, le réseau dispose-t-il des ressources nécessaires …).

L’accès à cette banque de cas s’opère en ligne à l’aide d’un outil de recherche interactif basé sur l’analyse du projet à travers un questionnaire. Selon le profil du projet, l’interface de recherche propose plusieurs points clés susceptibles d’éclairer la démarche à suivre, assortis de cas.

La logique qui prévaut à la classification de la base de cas n’est pas la seule logique des ressources techniques (procédés et outils) ni celle des ressources en cartes et données, mais plutôt la mise en avant des apports méthodologiques de telle ou telle expérience, la valorisation de la fécondité de telle approche particulière, l’exposé de ses conditions de succès etc. Ces apports renvoient ensuite aux procédés mis en œuvre et aux cartes et données mobilisées dans les différents cas. Plusieurs solutions, angles d’approche, solution en matière de cartes et données peuvent en effet apporter des enrichissements significatifs aux questionnements ou aux hypothèses qui sous-tendent les projets d’étude cartographiques.

Les points clés déclenchés par les réponses aux questionnaires et les panels de cas qui leurs sont associés peuvent aussi renvoyer à des méthodes, angles d’approches ou résultats de recherche réalisés hors du réseau, en fournissant les références bibliographiques, liens Internet etc.

 

Exemple d’application

Réalisé pour la ville de Villeurbanne dans le cadre de la préparation du CUCS en 2007 (Co-Cité & Cité Publique)

Objet

Positionnement des quartiers en Contrat de ville au regard des dynamiques sociales et urbaines à l’échelle de la ville.

Angles d’approche

  • Evolution de la composition socio-démographique et enjeux du développement social urbain.
  • Dynamique de peuplement, condition sociale des ménages, précarités et vulnérabilités sociales et économiques.
  • Mise en perspectives de ces différents aspects à l’échelle des quartiers IRIS de l’Insee et sur une période de temps de 1990 à 2006.

 

Les principales sources de données mobilisées ont été celles de la CAF (2006) et du RGP Insee 90 et 99.

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Du cas particulier au fonctionnement en réseau

Valeurs ajoutées du fonctionnement en réseau

 

Il s’agit dans un premier temps, de souligner les avantages du fonctionnement réseau en prenant l’exemple précédent comme modèle de séquence de travail des groupes thématiques du réseau.

Le graphique ci-dessous, repris de l’exemple précédent, indique :

  • en bleu
  • ce qui peut être mutualisé et qui constituera le cœur de l’activité en réseau :

Travail méthodologique, détermination des cahiers de données, accompagnement des membres dans l’acquisition des données spécifiquement locales ; recherche et acquisition de données transversales ; traitement technique des données et des cartes ; préparation des supports de travail du groupe thématique ; fabrication et mise en ligne des sites de travail ; animation des ateliers, animation du groupe et des relations hors du temps et des relations hors du temps d’atelier … 

  • en vert
  • , au début et à la fin de la séquence, les deux blocs d’activités qui restent nécessairement dédiées à chacun des membres participants à un groupe thématique.
  1. Au début de la séquence de travail, il s’agit d’assurer une bonne appropriation de la démarche par chacune des collectivités ou institutions qui s’inscrit dans un groupe thématique ou en propose un nouveau. Outre une présentation de l’outil et des cadres méthodologiques, cette séquence a pour objectif la contextualisation de la problématique abordée dans le groupe thématique. Il s’agit de préciser avec chacun des membres concernés, en quoi une démarche d’analyse cartographique peut être utile, comment le travail peut contribuer à éclairer sa situation. Le cas échéant, les participants sont associés à la détermination des données qui peuvent représenter les phénomènes en jeu ou leurs effets. Il s’agit, in fine, de permettre aux membres de participer au groupe thématique en ayant une idée claire des apports de la démarche dans laquelle ils s’engagent et, éventuellement, de déterminer quels collaborateurs associer à la démarche.
  2.  

  3. A la fin de la séquence de travail, à travers un temps d’intervention de l’équipe du réseau dans la collectivité ou l’institution participante, il s’agit :
  • d’une part, d’accompagner chaque membre du réseau dans une phase de réinterprétation des situations locales au regard des apports du groupe ;
  • d’autre part, d’accompagner la prise en main des outil cartographiques et collaboratifs (maniement du site de cartographie dynamique dédié à chaque membre ; plateforme Internet du réseau …) et, si nécessaire, d’assurer son installation dans les ordinateurs.

x 

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Du cas particulier au fonctionnement en réseau

Aspects économiques

Simulation

Les chantiers conduits jusqu’ici indiquent que le budget journées d’intervention nécessaires pour réaliser une séquence peut varier de 10 à 30 jours selon le niveau de complexité de la problématique, ou encore selon que le réseau dispose déjà, ou non, de données ou de résultats de travaux de groupes facilitant la réalisation des ateliers.

Prenons le cas d’un groupe thématique au budget temps estimé à 20 jours, dont 7 consacrés aux phases de début et de fin (en vert dans le graphique précédent) et 13 jours consacrés aux phases de réalisation proprement dite (en bleu dans le graphique).

 

Considérons maintenant que 5 villes participent à ce groupe de travail. 

Hypothèse unitaire

Si chacune des 5 villes devait faire réaliser ce travail isolément,
le coût total de l’opération serait de 5 x 20 jours d’intervention chacune,
soit 100 jours au total.

Si maintenant les villes se mettaient en réseau et continuaient de payer l’intégralité des coûts de réalisation, voyons comment seraient affectées les recettes du réseau :
Les phases dédiées à chaque collectivité devraient toutes être réalisées,
    • soit un coût de 5 x 7 jours.

Les phases de réalisation technique et les ateliers devraient être réalisée une seule fois,

    • soit un coût de 1 x 13 jours.

Il en résulterait une marge disponible confortable,

    • soit un excédent de 4 x 13 jours.

Hypothèse de réseau

Allègement des coûts de participation

Politique budgétaire du réseau

 

Au vu de l’excédent disponible, on pourrait réduire les coûts de participation d’un montant de (4 x 13)/5 jours.

Cependant, si l’on souhaite que le réseau puisse exister, en produisant des services de qualité et des initiatives utiles aux membres et à l’action publique (Cf. ci-après), on devrait alors réserver une partie de l’excédent à cet effet.

Considérons une dotation forfaitaire aux services du réseau estimée à 10 jours.

Le coût de participation serait alors composé comme suit pour chaque membre :

    • 7 jours de contextualisation répartis en début et en fin de séquence,
    • 13/5 jours de contribution au coût de réalisation technique de la partie en réseau,
    • 10/5 = 2 jours de dotation au services du réseau.

Soit un total arrondi de 12 jours par participant.

(correspondant à une économie de 8 jours par rapport au coût unitaire estimé à 20 jours).

 

 

3

Du cas particulier au fonctionnement en réseau

Richesse des apports du réseau et amplification

 

Outre la réduction des coûts, un fonctionnement en réseau présente bien d’autres avantages.

 

Sur le plan des contenus, à travers les contextes et des expériences variés qu’il met en relation, le travail en réseau permet :

    • d’enrichir les analyses en diversifiant les points de vue
    • de systématiser une approche comparative
    • de distinguer les effets de contexte des dynamiques ou des processus qui présentent un caractère générique
    • de bénéficier des résultats et des ressources des autres groupes de travail du réseau (groupes inter-thématiques, diversification des angles d’approches …)
    • de disposer des ressources méthodologiques, voire de mobiliser les compétences des autres membres du réseau

 

Le fonctionnement en réseau permet aussi des économies d’échelle et une amplification des effets de l’engagement financier proprement dit.

Les moyens dégagés sont en effet réinvestis dans divers services, moyens logistiques, projets utiles au réseau ou directement à ses membres. Ce réinvestissement s’opère à travers :

 

  1. Des services

En matière d’expertise et de contenus

    • Crédit de journées d’assistance ou d’expertise
    • Crédit de journées d’accompagnement à l’intégration des outils et de la démarche dans l’organisation des adhérents qui le souhaitent
    • Conférences internes (commissions municipales, ateliers avec les acteurs locaux …)
    • Ressources documentaires
    • Accès aux banques de données et de cartes du réseau, ainsi qu’aux résultats des groupes thématiques

 

Sur le plan logistique

    • Mise à disposition et maintenance des sites Internet dédiés à chaque groupe mais aussi à chaque membre qui le souhaite
    • Maintenance technique du réseau et WebMastering
    • Hot line
    • sur l’animation rédactionnelle des sites
    • Hot line
    • sur le plan informatique (assurée par un service de maintenance des outils), mais aussi sur ses fonctionnalités (comment ça fonctionne, résolution de problèmes de traitement ou de façonnages de données, appui méthodologique …)
    • Allègement des tarifs de recherche et de façonnage de données à la demande

 

  1. Des initiatives portées par le réseau
  2.  
    • Séminaires ou colloques
    • Publications

 

  1. Du partenariat
  2.  

 

Le réseau peut apparaître comme un partenaire facilitant pour les ministères, universités ou autres réseaux d’acteurs.

 

Le réseau peut aussi rechercher des moyens extérieurs :

  • A travers des contributions directes des partenaires, en compétences ou autres ressources (données notamment),
  • A travers des moyens financiers, pour soutenir :
    • Des projets
    • Le fonctionnement du réseau
    • Son développement, notamment l’ouverture à des institutions et collectivités d’Europe, ou situées dans d’autres régions du monde

 

  1. De la Recherche & Développement.

Les moyens mutualisés peuvent aussi être en partie consacrés, en lien avec d’autres partenaires ou programmes, à des développements technologiques ou fonctionnels complémentaires et à une maintenance logicielle adaptative qui ne peuvent être assurés par aucun des membres séparément.

 

De la même manière en ce qui concerne les innovations en matière sémiologique, en matière de gestion de données et de datamining, ou sur le plan cartographique proprement dit.

 

Organisation et fonctionnement du réseau

Compétences mobilisées

S’agissant d’un réseau, ce sont ses membres qui définissent les objectifs, la politique budgétaire, les services.

Des instances sont créées à cet effet, présentées ci-après.

Au départ, le portage juridique et technique est assuré par Cité Publique qui met en place des tableaux de bord d’activité et une comptabilité analytique dédiés au réseau TerraUrbana. Les instances peuvent décider de créer une structure ad hoc ou de faire évoluer le fonctionnement vers une administration directe par les collectivités adhérentes.

Sont aussi associés des intervenants compétents en matière de sémiologie, cartographie, développement informatique, traitement et analyse de données méthodologie d’animation, sociologie, notamment dans les champs suivants : urbain, développement local, politiques publiques ; mais aussi sociologie de l’expertise.

Le mode de financement est la subvention.

Instances et organisation du réseau

  1. Comité d’orientation du réseau

Détermine la politique de développement du réseau :

Principales missions

  • Orientations thématiques particulières
  • Extension du réseau à des villes ou institutions européennes,
  • Recherche de partenaires institutionnels et financiers
  • Validation de l’offre de services aux adhérents, modalités d’adhésions et tarification

Composition et fonctionnement 

  • Un représentant par entité adhérente
  • Une réunion plénière par an
  • Fonctionnement en commissions le cas échéant
  • Administration des débats et des délibérations intermédiaires par support à distance Web
  1. Equipe d’animation

Composée de l’équipe de Cité Publique dédiée au projet et d’un réseau constitué des correspondants désignés au sein de chaque entité adhérente.

  • Administration par support à distance Web

L’équipe d’animation intervient dans différents domaines d’activités

  • L’appui et la formation des adhérents à la démarche et à l’outil
  • L’administration concertée des échanges d’information qui circulent dans le réseau (données, cartes, apports méthodologiques, résultats des groupes de travail)
  • La mise en œuvre de la politique rédactionnelle du réseau (brèves du réseau …)
  • L’organisation de rencontre et des événements du réseau
Back office 

Fonctions

  • Méthodologie (R&D et appui aux groupes et aux intervenants)
  • Traitements techniques (traitement de données)
  • Animation du réseau (animation des instances et des équipes)
  • Développement
  • Accompagnement des groupes de travail :
    • Appui à la problématisation 
    • Mise en forme des scénarios de données et des cartes
    • Appui à la rédaction des cahiers de données
    • Traitement et façonnage des données et des menus de données
    • Formation à la méthodologie d’animation
    • Animation des groupes de travail
    • Administration technique des supports de travail collaboratif (banque de cartes et de données, administration des permissions, appui technique à l’administration des sites collaboratifs dédiés aux groupes de travail)

 Ressources et compétences mobilisées

  • Cartographie et sémiologie : Terra Carta et Cité Publique
  • Façonnage des données et des menus de données (Cité Publique)
  • Interfaçage avec les SIG et SGBD géocodées (Terra Carta)
  • Datamining (TerraCarta et Véodim)
  • Développement et maintenance des interfaces Web et des modules techniques (Véodim et Cité Publique)
  • Design Web : Persistance

 Animation

  • Cité Publique
  • Co-cité
  • Intervenants spécialisés